Pas une semaine ne se passe sans que nous ne croisions, en bordure de route, un attroupement autour d’une voiture accidentée. Que faire ? Inutile de vous arrêter si les urgentistes sont déjà sur place ; vous risqueriez de gêner au lieu d’aider. Mais si ce n’est pas le cas, sachez que porter secours à un blessé sur la route peut augmenter ses chances de survie de plus de 20%. Il suffit parfois de quelques gestes qui ne nécessitent pas de compétences particulières. Quels sont-ils ?
- Se mettre à l’abri
Ne vous mettez pas en danger pour secourir quelqu’un. Si vous arrivez en premier sur les lieux, sécurisez la zone. Pour prévenir les autres usagers afin qu’ils ralentissent, activez vos feux de détresse et apposez un triangle. Redoublez de prudence si l’accident s’est produit dans un virage ou sur l’autoroute. Placez les personnes impliquées – et les éventuels curieux – derrière la barrière de sécurité sur les voies de circulation rapides. Coupez le contact de la voiture et mettez le frein à main si possible.
- Donner l’alerte
Ne cherchez pas à tout faire. Pendant qu’une personne protège la zone, une autre peut prévenir les secours et une autre prêter assistance aux blessés. Vous gagnerez du temps si les tâches sont partagées. Appelez le service d’urgence adapté à la situation : 114 pour le SAMU, 115 pour les pompiers et 112 ou 999 pour la police. Il est toujours bon de mémoriser aussi les numéros des ambulances des principales cliniques du privé : le 118 pour la Clinique Darné et le 132 pour Wellkin. Aux secouristes, donner le maximum d’informations : le lieu de l’accident, l’origine, les dégâts, le nombre de véhicule impliqué, l’état des blessés. Ne raccrochez pas tant que les secours ne vous l’ont pas indiqué : ils pourraient vous demander un premier bilan de l’état des blessés et vous orienter dans les premiers soins à apporter.
- Secourir le blessé
Essayez d’évaluer l’état de la personne. Le secouriste que vous aurez au téléphone vous posera sans doute trois questions. Est-elle consciente ? Respire-t-elle ? Y a-t-il des saignements ?
Posez à la victime des questions simples : ouvrez les yeux, serrez-moi la main... Si elle est inconsciente, vérifiez qu’elle respire : faites basculer sa tête vers l’arrière avec la plus grande délicatesse, en posant une main sur son front et l’autre sur le menton, puis placez votre oreille près de sa bouche et essayer de regarder si sa poitrine se soulève. Bien souvent, la difficulté à respirer est dû à la peur plus qu’à un choc. Vous pouvez mettre la personne en position latérale de sécurité afin de dégager ses voies respiratoires.
Si la personne est blessée et qu’elle saigne, gardez la plaie comprimée jusqu’à l’arrivée des premiers secours. Utilisez un tissus ou un sac plastique propre, et évitez autant que possible tout contact avec le sang de la victime. Trouvez de quoi la couvrir, car une personne en état de choc a tendance à avoir froid. Et souvenez-vous des « don’ts » : ne pas donner à boire à la victime, ne pas retirer le casque d’un motard et ne pas déplacer un blessé, sauf en cas de danger imminent, comme un risque d’incendie.
Bien entendu, si vous avez suivi une formation de secouriste, vous pouvez tenter la réanimation, le massage cardiaque ou le bouche-à-bouche. Ces gestes doivent avoir été l’objet d’un apprentissage spécialisé pour être faits correctement. Mais pour tranquilliser un accidenté de la route, le rassurer sur l’arrivée imminente de l’ambulance, lui proposer par exemple d’appeler un proche, vous n’avez pas besoin de formation. Et c’est souvent ces paroles qui constituent les premiers secours.